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Les règles d’or d’une intervention de qualité auprès de personnes présentant des TSA

13 juillet 2014Miguel Maneira

Selon la Haute Autorité de la Santé (HAS), les interventions auprès de personnes présentant des TSA doivent répondre à des règles de base.

En mars 2012, la Haute Autorité de Santé (HAS) publiait une liste de recommandations de bonne pratique en autisme. Les recommandations ciblaient un public d’enfants présentant des TED et s’adressaient directement à l’ensemble des professionnel-le-s côtoyant des personnes présentant des TED ou TSA.

Afin d’améliorer la qualité de vie des personnes présentant des TSA, de manière prioritaire, le rapport recommande de mettre en place une pratique professionnelle qui:

° Associe l'enfant/adolescent et ses parents
° Evalue régulièrement le développement de l'enfant/adolescent et son état de santé
° Propose un projet personnalisé d'interventions précoces, globales et coordonnées
° Encadre les prescriptions médicamenteuses
° Coordonne et forme les différents acteurs
° Développe des travaux de recherche clinique
° Associe l'enfant/adolescent et ses parents

Pour cela, tout en respectant la singularité de la personne autiste et de sa famille, il est question de co-élaborer les objectifs d’intervention avec les parents, ou encore d’utiliser de manière précoce tout outil de communication augmentative et alternative (CAA).

° Evalue régulièrement le développement de l'enfant/adolescent et son état de santé

Pour cela, il est utile de mettre en place une évaluation du fonctionnement de la personne présentant des TSA et de son suivi. Par la suite, il sera possible de mettre en discussion évaluations et projets éducatifs individualisés (PEI).

° Propose un projet personnalisé d'interventions précoces, globales et coordonnées

Pour cela, il est intéressant d’essayer de débuter un programme basé sur une approche éducative, comportementale et développementale avant l’âge de 4 ans et dans les 3 mois suivant le diagnostic.

° Encadre les prescriptions médicamenteuses

Pour cela, il est important de toujours solliciter un avis médical pour rechercher une cause somatique lors de changements brutaux ou inexpliqués du comportement. Aucun médicament ne guérit l’autisme. Les psychotropes doivent être considérés en deuxième intention et être ordonnés de manière ponctuelle et exceptionnelle.

° Coordonne et forme les différents acteurs

Pour cela, il semble utile de désigner un coordinateur au sein de l’équipe afin de suivre la continuité et la complémentarité des différentes approches autour de la personne autiste. Ce dernier devra aussi être vigilant pour anticiper et préparer les périodes de transition dans la vie de la personne suivie (adolescence, changement d’équipe, déménagement, etc). Une formation continue en autisme reste la clé d’un suivi adapté.

° Développe des travaux de recherche clinique

Pour notre part, nous retiendrons aussi que toute intervention auprès d’une personne présentant des TSA doit pouvoir:

  • Rendre les individus plus autonomes. En structurant leur environnement afin qu’il s’adapte à la personne en lui apportant tous les repères dont elle a besoin pour augmenter sa compréhension et son autonomie.

Ce n’est pas à la personne de s’adapter mais bien à l’intervention de créer un environnement satisfaisant.

  • Comporter des objectifs à court terme avec un but à long terme. Cela signifie qu’il faut avancer pas à pas mais tout en sachant vers quelle direction on se dirige.
  • Proposer des activités réalistes et adaptées au développement de la personne tant à son âge qu’à son milieu. Il ne faut donc pas que les activités et objectifs de l’intervention soient irréalisables par la personne, sinon, nous la mettons en situation d’échec et elle ne pourra évoluer positivement.
  • Avoir une durée de temps assez importante afin de produire des échanges et de permettre l’éducation. Si les séances sont trop courtes ou si elles sont trop éloignées, les progrès seront bien difficiles à développer.
  • Se fixer pour principal objectif la généralisation des acquis. En effet, les personnes avec autisme ressentent de grandes difficultés à généraliser leurs compétences puisque ce qu’elles vont réussir à effectuer dans un contexte particulier ne leur reviendra pas naturellement dans une autre situation. Il faut donc bien veiller à ce que toutes les compétences soient révisées régulièrement et dans toutes sortes de contexte.
  • Doit être évaluée et réajustée régulièrement. Ce n’est que comme cela que la personne progressera. Il faut pouvoir vérifier l’efficience des activités proposées pour avoir une intervention pertinente et adaptée.

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Pour plus d’informations, veuillez consulter le rapport de recommandations de bonnes pratiques de la HAS ci-dessous:

En espérant que l’ensemble du travail décrit dans cet article puisse donner des idées, de l’espoir, ou encore des pistes de travail en faveur de la neurodiversité, n’hésitez pas à partager avec nous vos propres références et stratégies!

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A propos de l'auteur

Miguel Maneira est le directeur fondateur d'autismes et potentiels. Il rédige des articles de vulgarisation autour de la thématique des troubles du spectre de l'autisme (TSA) pour sensibiliser le public et informer les parents.

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